SOPK et résistance à l'insuline : comprendre et adapter son alimentation
- rachel chevessier
- 18 avr.
- 3 min de lecture
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble hormonal fréquent chez les femmes en âge de procréer. Il touche environ 1 femme sur 10. Parmi les différents symptômes associés au SOPK, la résistance à l'insuline est l’un des mécanismes les plus courants, souvent méconnu et pourtant essentiel à comprendre pour adapter son alimentation et améliorer ses symptômes.

Qu’est-ce que la résistance à l’insuline ?
L’insuline est une hormone produite par le pancréas. Son rôle principal est de permettre au glucose (sucre) présent dans le sang de pénétrer dans les cellules pour y être utilisé comme source d’énergie. En cas de résistance à l’insuline, les cellules deviennent moins sensibles à son action : l’insuline fonctionne moins bien, et le glucose a du mal à entrer dans les cellules.
Résultat : le pancréas produit encore plus d’insuline pour compenser, ce qui entraîne une hyperinsulinémie (trop d’insuline dans le sang). Cette situation peut avoir plusieurs conséquences :
Prise de poids, surtout au niveau abdominal
Difficultés à perdre du poids malgré les efforts
Augmentation de la production d’androgènes (hormones mâles), aggravant l’acné, la pilosité, la chute des cheveux et les troubles du cycle
Risque accru de développer un diabète de type 2 à long terme
Dans le cadre du SOPK, cette résistance à l’insuline est présente chez environ 60 à 70 % des femmes atteintes, même en l'absence de surpoids.
L’importance de l’alimentation à index glycémique bas
L’un des leviers nutritionnels les plus efficaces pour améliorer la sensibilité à l’insuline est de privilégier les aliments à index glycémique bas.
Qu’est-ce que l’index glycémique (IG) ?
L’index glycémique mesure la capacité d’un aliment contenant des glucides à élever le taux de glucose dans le sang (glycémie) après un repas. Plus l’IG est élevé, plus l’aliment fait monter rapidement la glycémie, ce qui entraîne une sécrétion importante d’insuline.
IG bas : inférieur à 55 (ex : lentilles, patate douce, quinoa, pommes)
IG moyen : entre 55 et 70 (ex : riz basmati, pain complet, banane mûre)
IG élevé : supérieur à 70 (ex : pain blanc, céréales soufflées, pomme de terre vapeur, bonbons)
📎 Télécharge la liste des index glycémiques des aliments
Pourquoi choisir des aliments à IG bas quand on a un SOPK ?
Une alimentation à IG bas permet :
Une meilleure stabilité de la glycémie et donc de l’insuline
Une réduction des fringales et du stockage des graisses
Une amélioration de la sensibilité à l’insuline
Une meilleure gestion du poids et des symptômes liés au SOPK
Conseils pratiques pour abaisser l’index glycémique de son alimentation
Voici quelques astuces simples à mettre en place au quotidien :
Privilégier les glucides complexes : céréales complètes, légumineuses, légumes racines
Associer des fibres, des protéines et des graisses dans chaque repas : elles ralentissent l’absorption du glucose
Limiter les sucres rapides et les produits ultra-transformés
Cuire les aliments al dente : par exemple, les pâtes ou le riz trop cuits ont un IG plus élevé
Ajouter du vinaigre ou du citron dans les plats : cela peut réduire l’IG global du repas
En résumé
La résistance à l’insuline joue un rôle clé dans le SOPK, et l’alimentation peut être une véritable alliée pour réguler la glycémie, diminuer les symptômes et améliorer le bien-être général. Adopter une alimentation à index glycémique bas, riche en fibres, en bonnes graisses et en protéines de qualité est une stratégie efficace, durable et personnalisable selon chaque femme.
Tu souhaites être accompagnée dans ton alimentation avec le SOPK ? N’hésite pas à me contacter pour un accompagnement nutritionnel adapté à ton profil et tes objectifs.
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